Nos préjugés:

Isla Mujeres a été notre première plage du Mexique. Nous avions lu que l’île est un peu comme le Cancun d’il y a 20 ou 30 ans, calme et sans voiture, sans tourisme de masse. Nous nous attendions donc à un petit village de pêcheurs, avec juste quelques hôtels et une plage partiellement aménagée. 

La réalité: 

Il semble que l’île ait évolué très vite: prix élevés, nombreux restaurants, beaucoup de bruit (voitures et voiturettes de golf confondues), …. Mais une chose n’a pas changé: Playa Norte, c’est juste une tuerie. La plage est splendide !

Verdict: 

La plage à elle seule vaut le détour et cette destination sera parfaite si vous cherchez un compromis entre Cancun et une plage désertique. 

Depuis la gare routière, le taxi vous coûtera 100 pesos pour vous rendre au port (Puerto Juarez), Ce prix semble être fixe et pas abusif.

Au port, un ferry fait la navette pour la somme colossale de 300 pesos par trajet et par personne (ne croyez pas les sites qui vous disent que le prix est de 70 pesos par personne: ce tarif est dorénavant réservé aux locaux et aux résidents). L’aller-retour n’est donc pas donné quand on connaît le coût de la vie au Mexique.

La traversée dure une toute petite demi-heure, avec des couleurs à couper le souffle, et zooooo, vous voilà sur le l’île des vacances.

Avec un petit budget et sans voiture, nous avions opté pour une location dénichée sur AirB&B. Un logement sans prétention, mais situé à quelques minutes de marche de Playa Norte, une des plus belles plages du Mexique (du monde???).

Gros point fort: même pas besoin de prendre un taxi depuis le port: 10 minutes de marche avec nos gros sacs sur sur le dos nous ont suffit pour arriver à notre logement. 

Bien sur, il existe tout un tas d’hôtels le long de la plage mais, bien qu’ils ne soient pas vraiment hors de prix, ils restaient trop chers pour notre petit budget de tourdumondistes.

Nos préjugés: 

Impossible de pas passer à côté de cette île décrite comme une véritable perle aux plages semi-désertiques, un havre de paix babacool où on ne croiserait que des flamands roses, des vélos et des voitures de golf. Nous attendions cette étape comme une bouffée d’oxygène ! 

La réalité: 

Le tourisme de masse n’est pas présent, mais les bobos sont bien là et ont fait grimper les prix à des sommets indécents: l’île est devenue beaucoup plus chère qu’un Cancun, mais sans confort ! Du coup, difficile d'en profiter avec un budget un peu serré. Les plages sont jolies, mais pas exceptionnelles, et à la moindre averse, toutes les routes (en terre) sont inondées, ce qui est marrant le premier jour, mais moins les jours qui suivent. Enfin le wifi est très peu efficace.

Un gros point fort tout de même: vous pourrez faire des photos qui feront pâlir d’envie vous amis grâce aux hamacs et balançoires sur l’eau.

Verdict: 

Holbox est une pause sympa si vous voulez dépenser beaucoup pour peu de confort (c’est un concept), ou si vous êtes un instagrammeur averti. Mais le détour n'est pas réellement un immanquable!

C’est à Chiquila que nous avons laissé notre voiture pour plusieurs jours. Vous trouverez tout un tas de parkings privés dans la dernière centaine de mètres de la route qui mène au port. Le tarif est de 100 pesos par nuit, négociable en fonction de la durée. Sans trop de discussions, nous avons payé 300 pesos pour 4 nuits.

Pour la traversée, même combat que pour Isla Mujeres: 140 pesos par personne et par traversée. Par contre, si des lanchas sont dispos, les pêcheurs reconditionnés en bateaux-taxis peuvent vous faire traverser: ils sont plus rapides, pratiquent les mêmes tarifs que ceux du ferry, vous n'aurez pas à attendre une heure de départ fixe et vous ferez vivre une famille locale au lieu d'un gros bonnet qui gère tous les ferrys du coin.

Holbox étant tout petite, où que vous dormiez, vous serez de toutes manières proche de la plage et du village. En fonction de votre buget, moyen ou grand (rien pour les petits budget!), vous aurez l’embarras du choix. Et vu le nombre d’immeubles en construction lors de notre passage - dans presque chaque rue - le choix ne peut qu’être plus grand de jour en jour.

Lorsque nous sommes passés par Tulum et Playa del Carmen, en fin de voyage au Mexique, nous nous sommes rendus compte que les plages étaient couvertes de sargasses, ces algues qui, l’hiver, se déversent par tonnes sur toute les côtes des Caraïbes.

Au Mexique, d’après ce que nous avons pu lire, entendre et constater par nous-même, seuls trois lieux seraient épargnés: Holbox et Isla Mujeres pour des raisons naturelles et Akumal pour des raisons écologiques (les plages sont nettoyée pour assurer la survie des tortues).

Par soucis de protection de l’industrie du tourisme, il s’agit d’un problème majeur dont on parle peu. Vous partez à quelque endroit des Caraïbes en hiver? Méfiez-vous et pensez à vous renseigner sur l’état de plages. Ça serait dommage de faire 10 heures d’avion pour passer 2 semaines au bord de la piscine parce que la plage est impraticable!